E. Lockhart / Gallimard (Pôle Fiction) / 2018 / Contemporain / 336 p.
Je préfère un million de fois vivre et prendre des risques, quitte à le payer très cher, plutôt que de rester enfermée dans une boîte comme je l’ai fait pendant deux ans. Une boîte minuscule, Mirren.
De quoi ça parle ?

Une famille belle et distinguée. Une île privée.
Une fille brillante, blessée ; un garçon passionné, engagé.
Un groupe de quatre adolescents – les Menteurs – dont l’amitié sera destructrice.
Une révolution. Un accident. Un secret.
Mensonges sur mensonges.
Le grand amour. La vérité.
Ce que j’en ai pensé
COUP DE COEUR.
Ce roman avait tout pour me plaire : l’été, les vacances, une île privée, une famille riche, de l’amitié, de l’amour une bonne dose de mystère. Tout le long, E. Lockhart parvient à nous tenir en haleine jusqu’à la révélation finale (que personnellement j’avais vu venir très vite, j’y reviendrai).
Dans un premier temps, je souhaite parler des menteurs : Cadence, Mirren, Johnny et Gat sont liés par une relation qui va bien au-delà des simples liens du sang ou de l’amitié. Même si parfois ils son agaçants, j’ai pris beaucoup de plaisir à les suivre, les découvrir et essayer de comprendre leurs actions et réactions.
Par ailleurs, j’ai adoré l’ambiance dans laquelle nous plonge l’autrice. C’est l’été, il fait beau, il fait chaud, on est isolés sur une île qui a l’air magnifique. On aurait presque envie de les rejoindre. Presque car la famille Sinclair est pour le moins dysfonctionnelle. J’aime beaucoup les histoires de grandes familles riches à la tête desquelles trône un patriarche. Le grand-père Sinclair (qui m’a beaucoup fait penser au grand-père Van der Bilt de Gossip Girl (la série, je n’ai pas lu les livres)) est tyrannique et manipulateur. Les sœurs Sinclair sont toutes affreuses, jalouses et passent leur temps à manipuler leurs enfants et à se disputer pour des questions d’héritage. Autant de choses atroces, mais tellement bien transcrites et amenée par l’autrice que ce fut passionnant à suivre !
L’atmosphère familiale remplie de secrets et de mystères ne fait que renforcer cette impression. Parlons du mystère justement : on est plongé dans le récit à travers les yeux de Cadence. On sait qu’elle n’a pas toutes les informations et le roman se construit comme un puzzle que l’on reconstitue par grâce à des bribes de souvenirs et aux contes que Cadence écrit. J’adoré essayer de remettre tous ces éléments bout à bout jusqu’à ce que je comprenne enfin ce qui s’était passé durant ce fameux été quinze.
De fait, j’ai compris assez rapidement de quoi il en retournait. Aussi n’ai-je pas été surprise par la révélation finale (qu’on nous vendait pourtant comme étant incroyable et inattendue). Cela étant, cela n’a pas du tout gâché ma lecture car elle est très bien amenée et très bien menée.
Le tout est porté par une plume magnifique et poétique qui nous invite à tourner les pages plus vite qu’on ne l’imagine.
En bref, j’ai passé un excellement moment de lecture. C’était exactement ce qu’il me fallait en ce début d’été et je serais bien restée un peu plus longtemps sur cette île à décortiquer les mystères de la famille Sinclair.
Ma note [en toute subjectivité]
Intrigue | 5/5 |
Personnages | 4/5 |
Emotions | 4/5 |
Plume | 5/5 |
Note globale | 18/20 |
Point Magical Summer Challenge
Avec cette lecture je valide les catégories « Holiday » (récit se déroulant pendant l’été) et « Sunny Color » (couverture estivale)
Pour retrouver toutes les catégories, c’est par ici.
Je partage totalement ton avis sur ce livre ! Par contre, contrairement à toi, je n’ai pas deviné la fin en avance – j’ai dû passer à côté de certains détails 🙂
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Hello 🙂 je n’avais pas deviné exactement ce qu’il s’était passé (je n’ai pas non plus de super pouvoirs XD), mais je me suis doutée assez vite de qui étaient les « réelles victimes » de « l’accident ». Effectivement, plus par des petits détails (notamment le fait que la mère de Cadence insiste beaucoup pour qu’elle passe du temps avec les petits et son grand-père plutôt que de passer du temps avec les autres Menteurs ; ou la mère de Johnny qui agit bizarrement durant la nuit).
Mais pour le coup, ce roman prouve bien que le voyage est plus important que la destination. Parfois quand on devine la fin, ça tombe un peu à plat. Mais ici, pas du tout, tant l’intrigue est bien menée et ficelée.
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